Sur la friche industrielle de la ZAC de La Corderie, à St Clair de la Tour, les travaux de désamiantage, de démolition et de déconstruction sont achevés depuis janvier 2018.
Une seconde phase de dépollution innovante est en cours, permettant ainsi une requalification du site destinée à l’implantation de locaux d’activités économiques.

Les étapes de démolition ont donc laissé un terrain avec de nombreux gravats. Habituellement, une logique voudrait que l’ensemble des déchets issus de la déconstruction soient évacués par camion et emmenés en déchetterie pour être traité par la suite.

Problème : la simple évacuation de ces déchets impliquerait une pollution directe, causée notamment par les poids lourds censés acheminer les gravats en déchetterie, sans parler des problématiques de déformations de chaussée éventuelles, ou des risques classiques liés à la route. Qui plus est, rien ne serait fait pour dépolluer la terre restée sur place…

C’est pour cela que La Communauté de communes, en partenariat avec EPORA (Etablissement Public foncier d’Etat) et la commune de St Clair de La Tour, a opté pour une solution de dépollution directement sur site, par un procédé innovant et durable.

Son nom : la désorption thermique

Ce nom, un peu barbare, cache en fait un procédé plutôt simple à comprendre. Une technique que la société VALGO, mandatée par EPORA, maitrise depuis de nombreuses années.

Magali Guillot, Présidente de la Communauté de communes, entourée des techniciens de la société Valgo, d’Edouard Malsch, responsable du service urbanisme (à gauche sur la photo), et Stéphan Hervé, DGA Développement Territorial (au centre)

La première phase consiste à sonder le sol pour détecter les zones à dépolluer. Sur cette friche, on trouvera en majorité des restes de solvants chlorés ou de terres polluées aux hydrocarbures.

Ensuite, on procède à une excavation de toutes les terres à traiter, sur une profondeur allant de 1 à 3m selon les zones.

Ces terres sont ensuite posées en tas, recouvertes, et chauffées à très haute température (environ 300°C). Les vapeurs qui émanent de cette chaleur sont récupérées, puis filtrées au charbon actif et rejetées dans l’air, vidées de toutes substances polluantes.

Les terres polluées sont bâchées et chauffées à 300°C
Le réseau de tuyauterie chauffe les terres à très haute température

Les résidus sont donc « piégés » par le charbon actif, qui, lui, aura besoin d’être acheminé hors site pour être décontaminé à 100%, afin d’être réutilisé sur d’autres sites à dépolluer.

Ainsi, seule 1 tonne de déchet devra être évacuée (le charbon ayant filtré l’air pollué, rejeté par le système de chauffe), contre 3000 tonnes dans un cas de dépollution « classique ». On estime en effet un volume de gravats équivalent à 100 camions de 30 tonnes chacun qui ne seront donc pas mis sur les routes de notre territoire.

Une fois les terre dépolluée, il restera les plus gros gravats issus de la démolition. Ces derniers seront concassés sur place et réutilisés ensuite dans le terrassement et les futurs chantiers d’aménagement.

Malheureusement, bien que très efficace et jouissant d’une empreinte carbone très faible, cette méthode ne permet pas de gommer à 100% les pollutions chimiques que l’histoire de ce site a pu laisser dans le sol. C’est pourquoi ce terrain ne permettra pas la construction d’habitation, et seulement l’implantation d’activités économiques.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce procédé, rendez-vous sur le site de la société VALGO, mandatée par EPORA et la Communauté de communes pour dépolluer le site : https://www.valgo.com/desorption-thermique-dth%E2%80%AF-revitalise-sols-pollues/