Dans le cadre du dispositif PLAN’ET portant sur le bien-être des habitants des Vals du Dauphiné, la Communauté de communes a souhaité lancer une étude portant sur l’offre de soins sur le territoire.

Le dispositif régional FACTEUR met en lien les universités avec des territoires qui en sont éloignés afin d’éclairer leurs problématiques locales. Dans ce cadre, notre collectivité a missionné en septembre 2020 l’Institut d’Urbanisme de Grenoble pour la réalisation d’un diagnostic sur l’offre de soins dans les Vals du Dauphiné.

Une analyse complète

La lutte contre la désertification médicale est effectivement un enjeu majeur des zones rurales et elle rejoint l’objectif d’amélioration du cadre de vie des habitants .
Grâce à des entretiens avec des habitants des VDD et les professionnels, les étudiants ont livré une analyse complète des dynamiques à l’œuvre en matière d’accès à la santé :

  • Une offre de soins plus étoffée au nord de la Communauté de communes qu’au Sud : disparité due à l’influence de la Tour du Pin, qui regroupe près de la moitié des médecins du territoire dans sa commune et celles qui l’entourent.
  • L’autoroute comme point structurant : plus forte présence de médecins dans les communes proches de cet axe (Cessieu, Dolomieu, La Bâtie-Montgascon et Aoste).
  • L’accès à la médecine générale est pratique et rapide sur l’ensemble du territoire : ¾ des communes ont accès à un médecin en moins de cinq minutes en voiture et toutes les communes y ont accès en moins de huit minutes.
  • Polarisation autour des réseaux de transport : les 47 médecins installés dans les VDD sont regroupés entre deux pôles importants (La Tour-du-Pin et Biol) et six communes secondaires, toutes situées aux abords de l’autoroute, des départementales, ou d’une gare.
  • Une densité de médecins généralistes légèrement en-dessous de la moyenne nationale : en 2019, seulement 7,5 médecins pour 10 000 habitants sur le territoire, contre 8,8 pour 10 000 habitants en moyenne en France.
  • Un chiffre en diminution constante depuis plusieurs années : 9,3 médecins pour 10 000 habitants en 2010, contre 7,5 en 2019.
  • Un risque de déséquilibre entre besoin et offre : la baisse du nombre de médecins au sein des Vals du Dauphiné depuis 2016 semble incompatible avec la dynamique démographique du territoire, qui est plutôt à la hausse.

Anticiper l’avenir

L’accessibilité aux soins de proximité reste actuellement satisfaisante à l’échelle des VDD. Pas de désert médical, donc, mais des risques à long-terme. Les étudiants ont présenté des préconisations pour y répondre, telles que la télémédecine, la mise à disposition de locaux par l’intercommunalité, ou encore la présence de médecins salariés au sein des communes.

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